Le grenier sentait le bois humide et la cire froide. Évelyne tenait la citrouille contre elle, sans comprendre pourquoi on lui avait demandé de s’asseoir là. La lampe derrière elle clignotait faiblement. Et juste devant son visage, tendu vers elle, il y avait ce sexe — droit, chaud, presque collé à sa joue. Elle ne comprenait pas tout, mais elle ne bougeait pas.
Elle se pencha à peine. Le gland effleura ses lèvres, s’y posa. Le goût l’étonna, entre le fer et l’amertume. Sa bouche s’entrouvrit d’elle-même. Elle le laissa glisser un peu, sans y penser. C’était plus épais qu’elle ne l’avait cru. Plus chaud aussi. Et elle gardait les yeux ouverts.
Quand il jouit, elle ne recula pas. Les jets couvrirent sa joue, sa bouche, un peu ses cheveux. Elle resta là, figée, comme une statue vivante dans l’ombre orangée. Elle ne dit rien. Juste un souffle court, et ce regard, toujours planté dans le vide.
Et peut-être, sans bien savoir pourquoi, elle sentit qu’on venait de lui donner l’amour qu’elle avait toujours attendu.
The attic smelled of damp wood and cold wax. Evelyne held the pumpkin against her, not really understanding why she’d been asked to sit there. The flickering lamp behind her gave little light. And right in front of her face, tense and upright, was that cock — firm, hot, nearly brushing her cheek. She didn’t understand everything, but she didn’t move.
She barely leaned in. The tip brushed her lips, settled there. The taste surprised her — metallic and bitter. Her mouth parted on its own. She let it slide in slightly, without thinking. It was thicker than she expected. Hotter, too. And her eyes stayed open.
When he came, she didn’t flinch. The spurts covered her cheek, her lips, even part of her hair. She remained still, like a living statue in the orange shadows. She said nothing. Just a quiet breath, and that gaze, still fixed in space.
And maybe, without quite knowing why, she felt that someone had just given her the love she had always waited for.